Le blogue des Rivest en Grèce

Ce blogue est un recueil de textes rédigés par Youri, Geneviève et qui sait, peut-être par Jules, Zoé et Eva également. Vous y lirez nos impressions sur la situation actuelle en Grèce ainsi que sur les endroits que nous visitons. Parfois de courtes cartes postales, parfois des lettres plus longuement réfléchies, nous espérons que vous en apprécierez la lecture et que vous ne vous gênerez pas pour laisser vos commentaires.

vendredi 10 juillet 2015

De Naflion à Monemvassia : entre mer et ciel

Je n'ai jamais vécu autant de changements en un seul trajet en voiture, et en l'espace de quelques heures seulement que sur la route qui nous a conduit de Nafplion jusqu'à Monemvassia, à quelques heures au sud, sur la côte est du Péloponnèse. Nos quelques jours à Nafplion ont été ponctués d'averses et d'ennuagement, ce que je trouvais déjà assez inhabituel. Il nous est même arrivé de porter une p´tite laine le soir pour aller dîner.

Nous avons quitté Nafplion par un jour ensoleillé, avec une température de 25 degrés et avons pris la route du bord de mer jusqu'à la ville de Leonidio, qui forme un espèce de triangle dont la pointe entre dans les terres. En sortant de la ville, en regagnant le bord de mer, on arrive à Plaka, petit port où une source de montagne se jette dans la mer, sur une plage de galets. Il y a là quelques tavernas avec vue sur le port où on mange très bien.

Nous avons ensuite repris la route vers Kosmas, petit village niché dans les montagnes. On nous avait suggéré de nous y arrêter pour manger de la chèvre, mais comme nous avions déjà mangé comme des ogres à Plaka... La route qui mène à Kosmas est saisissante. Il y a les chemins escarpés et les virages en tête d'épingle qui offrent une vue à couper le souffle, mais il y a également le mercure qui dégringole et un paysage qui change à différents moments lors de l'ascension. Alors qu'au matin la route était bordée de lauriers et de palmiers, on était soudainement entourés de connifères et de plantes montagnardes.

Quelques minutes avant d'entrer dans Kosmas, nous avons croisé quelques abreuvoirs où jaillissait l'eau des sources. Comme nous roulons la plupart du temps fenêtres baissées, nous avons constaté que le temps était plus frais, et nous étions surpris de voir que le cadran de la voiture indiquait 12 degrés de moins qu'au bas de la montagne. Nous sommes arrivés au cœur de Kosmas, ébahis par le charme d'une grande place occupée par quelques restaurants et de majestueux arbres. Assis sur des chaises, quelques vieux, vêtus de lainage, surpris eux aussi. Il est vrai qu'une Opel qui file en laissant dans son sillage une odeur de crème solaire et quelques notes de Uptown Funk à tue-tête, ça ne passe pas inaperçu...

Mais là où notre choc a été sans précédent, c'est sur la route après Kosmas, alors que nous apercevions d'étranges flaques blanches, aux abords de la route et quelques fois au centre : de la neige! Ce drôle d'intermède a duré quelques minutes et nous étions soulagés, en route vers Skala, de revoir une végétation qui annonçait la mer et le sable chaud.

À Skala, nous avons pris la route vers la mer, à l'est. Alors qu'on approche de Monemvassia, on le voit soudainement surgir : l'immense rocher, le roc derrière lequel se cache la forteresse (ou kastro) de Monemvassia. On traverse ensuite la digue qui relie le village à l'île et avec un peu de chance, on réussit à trouver une place où garer la voiture sur le chemin qui mène au portail principal de la forteresse. Une fois qu'on l'a franchi, on peut commencer à découvrir tous ses secrets.

À voir et à faire :

S'arrêter chez Delphina à Plaka (Leonidio). Le proprio vous amène littéralement dans la cuisine et vous montre ce qu'il y a sur le feu ce jour-là. Il faut absolument goûter à sa trempette d'aubergine. Si vous êtes gentils, il vous offrira peut-ête du yogourt à l'aubergine caramélisée.

Soyez plus intelligents que nous, enfilez une pelure, arrêtez-vous à Kosmas, asseyez-vous avec les vieux et mangez de la chèvre. C'est tellement bon!


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