Le blogue des Rivest en Grèce

Ce blogue est un recueil de textes rédigés par Youri, Geneviève et qui sait, peut-être par Jules, Zoé et Eva également. Vous y lirez nos impressions sur la situation actuelle en Grèce ainsi que sur les endroits que nous visitons. Parfois de courtes cartes postales, parfois des lettres plus longuement réfléchies, nous espérons que vous en apprécierez la lecture et que vous ne vous gênerez pas pour laisser vos commentaires.

jeudi 9 juillet 2015

Quelle pénurie?

Nous lisons ce matin dans The Economist econ.st/1NP1Quv pic.twitter.com/Nai3m25Smp, avec photo à l’appui, que les étalages des supermarchés sont vides. Après avoir rapporté des faits bruts, les médias ont souvent tendance à y apporter une touche un peu plus « human »;  ça permet de montrer autre chose qu’un toit d’édifice avec le drapeau grec. Cela va de soi; au beau milieu d’une crise financière sans précédent, il doit logiquement y avoir pénurie alimentaire.

Ce n’est toutefois pas du tout ce que nous voyons au quotidien. Nous n’avons pas la prétention de faire du journalisme rigoureux et la réalité d’Athènes est peut être très différente de celle des « régions »,  mais partout où nous sommes allés dans le Péloponnèse et maintenant à Corfou, nous pouvons consommer une quantité impresssionante de produits frais et de qualité. Le souper d’avant-hier était composé de loup de mer sauvage (impossible de trouver une telle qualité de poisson à Montréal), de boulettes de viandes, d’aubergines, de poivrons, de vlita (un genre d’épinard), et de ce qu’au Canada on appelle une salade grecque. Que ce soit au marché public, au super market, ou dans les commerces où l’on trouve viandes, poissons, pains et pâtisseries, on a aucun mal à trouver ce qu’il faut pour préparer un bon repas. Aucune pénurie.

La seule vraie pénurie est celle des liquidités. Les Grecs sont toujours limités dans leurs possibilités de retirer de l’argent. Pour les « xenos » (les étrangers),  les guichets fonctionnent bien le soir. L’avant-midi, les Grecs font la file et vous regardent avec envie lorsque vous retirez une pile d’Euros un peu plus épaisse que la leur. Pensez-y, vous faites la file devant LEUR banque où ils ont déposé LEUR argent. Ils ne peuvent rien retirer, mais vous oui. C’est évidemment plus complexe, mais notre grec est trop limité pour en discuter.

En dehors des grandes chaînes hôtelières ou des grandes bannières alimentaires, la carte de crédit n’est pas acceptée. La location de voiture, l’essence et toutes les denrées achetées dans les petits commerces doivent être payées « cash ». L’autre difficulté rencontrée dans cette pénurie de liquidités est le manque de petites coupures.

Nous allons au cours des prochains jours publier quelques billets sous le libellé « les conseils du pro » pour ceux qui planifient un voyage en Grèce au cours des prochains jours.

Voici déjà quelques conseils :

Planifiez comme si les guichets ne fonctionnaient pas.
Allez au guichet après l’heure de la sieste (à partir de 16h).
Faites du change chaque fois que vous en avez l’occasion.
Pour régler l’hébergement (appartements et villas), utiliser un compte Paypal (les Grecs peuvent aisément faire des transactions électroniques).
Ne lisez pas de magazines anglais spécialisés en économie. 

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